L’or du bout du monde / Tamara McKinley (et rencontre avec l’auteur !)

l'or du bout

Mon aventure avec ce roman a commencé avec une proposition des éditions de l’Archipel qui nous annonçaient que Tamara McKinley était en France pour quelques jours et pouvait rencontrer certains de ses lecteurs lors d’une soirée spéciale. En échange, son dernier roman me fut envoyé pour que je puisse être à jour de mes lectures … J’avais déjà entendu parler de cet auteur, comme nom populaire dans les librairies (ou Relay) mais sans en avoir jamais lu. Je n’ai donc pas percuté en voyant le titre du livre que c’était le troisième tome d’une trilogie, faisant suite à La Terre du bout du monde et aux Pionniers du bout du monde. Cependant, m’étant plongée dans ce texte, je me suis rapidement aperçue que ce n’était pas gênant : l’auteur prend grand soin de nous diriger dans l’histoire des trois familles dont elle a raconté le destin dans ses deux romans précédents, indiquant les liens de parenté et évoquant les péripéties qui leur sont arrivées. Et puis elle repart sur une nouvelle génération, dans les années 1860, de ces pionniers du bout du monde – l’Australie.

Pays fascinant, aride, kangouroutesque, je n’avais pratiquement jamais lu à propos de ce pays et je me suis plongée avec délices dans cette saga romanesque qui nous transporte au coeur du quotidien de ces pionniers, descendants d’émigrants ou de forçats, qui ont créé un pays de toutes pièces.

« C’est en forçats que nous avons débarqué tous les deux en Australie, et nous y avons bâti une existence à laquelle nous n’aurions jamais eu droit dans notre pays natal. « 

Dans ce nouveau tome, nous découvrons la fièvre de l’or qui s’empare de ces pionniers, alors que des mines viennent d’être découvertes. Cette fièvre va bouleverser l’avenir de plusieurs familles, entraînant les hommes loin de chez eux, et laissant les terres aux mains des femmes.

Et des femmes, il y en a dans le roman de Tamara McKinley – c’est d’ailleurs une demande de son agent alors qu’elle souhaitait écrire sur des hommes, étrange influence qui nous semble ahurissant à nous autres, lecteurs naïfs qui pensons que l’auteur a toute liberté dans son écriture – des femmes donc, fortes, opiniâtres, mais néanmoins soumises souvent à l’autorité de leur mari, rarement tendre. N’oublions pas que nous sommes au XIXe siècle …

Sans être de la grande littérature, ce roman se dévore sans peine, tant on s’immerge dans cette terre rude dont on apprend à connaître le destin. Le plus est que Tamara McKinley ne se limite pas au point de vue occidental mais aborde également le sujet des aborigènes, à travers un des personnages qui connaîtra un destin tragique, mais qui est l’occasion pour l’auteur d’aborder d’anciennes croyances, d’anciens rites, encore oubliés.

J’ai su en rencontrant l’auteur qu’elle a souhaité s’arrêter aux années 1860 car elle considère ensuite que les pionniers ont tout gâché en abîmant le pays et en détruisant la culture aborigènes, à la manière des Américains, à coup de whisky, de tabac et de maladies …

Tamara McKinley s’intéresse à ce pays car elle est elle-même australienne, étant née là-bas, mais qu’elle a dû en partir à l’âge de 10 ans, profondément marquée cependant par sa région natale, qui l’a incité à écrire dessus. C’est aujourd’hui une charmante dame d’une soixantaine d’années, à l’accent et à l’humour parfaitement british, qui nous a fait passer une bonne soirée entre blogueurs, à discuter littérature, inspirations, Histoire, voyages … Elle a connu le succès en 2005 avec La Valse de Mathilda dont l’action se situait également en Australie. Beaucoup de ses romans s’inscrivent dans ce cadre, et déroulent des sagas familiales sympathiques, bien écrites et captivantes.

De bons romans divertissants donc, par une dame qui ne se prend pas au sérieux, vivant dans un minuscule village au fin fonds de l’Angleterre, où il y a plus de chevaux que d’habitants, écrivant chaque jour, s’immergeant dans un monde imaginaire bien à elle.

Un bon roman, une belle rencontre. Que demander de plus ?

Merci donc à elle et aux éditions de L’Archipel qui nous ont encore offert une belle soirée …

tamaraAvec Tamara McKinley (en haut à droite), et des blogueuses !

8 commentaires

  1. J’ai « La valse de Mahtilda » depuis plusieurs années, sans jamais avoir pris le temps de le lire… je me rends compte que j’ai un sacré retard dans mes lectures, tout d’un coup !

  2. J’ai lu plusieurs de ses romans, c’est une auteure doudou pour moi! Elle réussit toujours à me faire voyager dans un coin du monde où je ne pense que je ne me rendrai jamais!

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