La ronde des livres – 2 : Les livres que je n’ai pas chroniqués

Là encore je suis en retard pour ma ronde des livres que je n’ai pas chroniqués … Je devais la publier jeudi avec Somaja et Hérisson, malheureusement pour cause de concours je n’ai pas pu honorer ce rendez-vous … Je me rattrape donc aujourd’hui, et je vais rapidement vous parler de 3 livres, 2 essais que j’évoque rapidement, et un livre dont je ne tiens pas à parler plus.

* Pour une bibliothèque idéale / Raymond Queneau*

* Les vertes lectures / Michel Tournier *

* Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part / Anna Gavalda *

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* Pour une bibliothèque idéale / Raymond Queneau*

Queneau lance son enquête en 1955, auprès d’une cinquantaine d’écrivains qui doivent lui soumettre les 100 livres qui composeraient leur bibliothèque idéale. Entre ceux qui ne remplissent pas cette condition, en n’en proposant que 50 ou même moins, et ceux qui refusent purement et simplement cet exercice sous diverses raisons (et Queneau a tout de même publié ces réponses négatives), cela en fait un ouvrage très hétéroclite. Pour voir la liste synthétique des 100 livres les plus cités, cliquez ici. Finalement, ce serait sympa de refaire ce test aujourd’hui, car leurs listes sont le reflet de la culture lettrée et humaniste de l’époque. Même si les classiques à lire restent les mêmes …

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* Les vertes lectures / Michel Tournier *

Dans ce petit essai, Tournier étudie la démarche de ces auteurs dits « pour la jeunesse » mais qui en réalité nous parlent d’une universalité qui dépasse le simple cadre d’un public prédéfini. Un travail très intéressant. De plus, il y a ajouté un petit chapitre sur la réception de son Vendredi et la vie sauvage, qui a été traduit dans le monde entier, réception assez impressionnante en effet.

Quatrième de couverture :

Au fond de chaque chose un poisson nage

Poisson de peur que tu n’en sortes nu

Je te jetterai mon manteau d’images.

Ces vers de Lanza del Vasto décrivent la démarche de ces auteurs dits  » pour les jeunes « . Avant des vérités trop graves à exprimer, ils les dissimulent sous des histoires de voyage, de pêche, de chasse, de naïves amours. Si les lecteurs adultes les prennent à la légère et rangent leurs livres dans le rayon du second ordre de leur bibliothèque, c’est qu’ils ont réussi leur coup : le manteau d’images a joué son rôle. Les jeunes lecteurs, eux, ne s’y trompent pas. Ils dévorent ces vérités mystérieuses, profondes et cruelles si joliment enveloppées et qui nourrissent leur sensibilité. On dit parfois d’un enfant qui aime la lecture qu’il est  » sage comme une image « . A-t-on mesuré toute la dangereuse et profonde sagesse des images ?

A découvrir.

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* Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part / Anna Gavalda *

Inutile de vraiment chroniquer ce recueil de nouvelles. Certaines sont intéressantes, pour d’autres je me suis posée la question : à quoi sert d’écrire ceci ? Ce sont des situations comme on peut en vivre tous les jours, des morceaux de vie sans intérêt.

Certes j’ai un peu de mal avec la forme des nouvelles, mais pour le coup ici j’ai été franchement déçue (enfin déçue le mot est fort car je ne m’attendais pas à grand chose ..). Bref vous l’avez deviné, je classe cet auteur dans les auteurs contemporains franco-français que j’exècre. Médiocrité de la prose, pauvreté des sujets …

A éviter.

3 commentaires

  1. Bravo pur la concision, je n’arrive jamais à faire vraiment court.
    Je ne connais pas les deux premiers et le Queneau m’a l’air très intéressant. Par contre je ne suis pas complètement d’accord avec toi pour le Gavalda, certaines des nouvelles se lisent sans déplaisir. Et il me semble que les petites choses du quotidien peuvent devenir de vrais enjeux de littérature, bien sûr tout dépend de la qualité de l’écriture et du talent de l’auteur pour en faire autre chose que notre quotidien à nous.
    J’espère que tu les as « déchiré grave » à ce fichu concours 😉
    A dans un mois pour un nouveau rendez-vous.

  2. Je connais cet essai de Queneau mais il est toujours intéressant de le reprendre et de voir les écrivains qui ont survécu au temps et aux modes… Je note le Tournier, pas mal du tout cette vision des lectures Jeunesse. Quant au Gavalda, je suis comme Somaja, plus réservée car j’aime cette auteure même si tout n’est pas bon, même si elle nous parle d’un quotidien somme toute banal, elle le fait souvent très bien. Ca fait bien longtemps que je n’ai plus rien lu d’elle, j’aime la forme de la nouvelle et je me souviens avoir beaucoup aimé celui-ci ! On peut pas être toujours d’accord, m’enfin ! 🙂

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