Palimpseste / Charles Stross

Ce livre m’a été offert par Vendredi Lecture (que je remercie chaleureusement encore une fois …) !

L’auteur

Ecrivain britannique vivant en Ecosse, ses genres de prédilection sont la fantasy, la science fiction et l’horreur. Il a publié sa première nouvelle en 1987 et son premier roman, Crépuscule d’acier, en 2003. Ses romans ont été nominés plusieurs fois pour le Prix Hugo qu’il reçoit en 2005 dans la catégorie roman court pour La Jungle de Béton. Son roman Accelerando remporte le prix Locus du meilleur roman de science-fiction en 2006. Palimpseste a été publié en 2009 dans le monde anglo-saxon.

Charles Stross est présenté comme l’un des principaux représentants du renouveau de la SF britannique. 

Le livre

Drame écologique, guerre nucléaire, catastrophe naturelle… À plus ou moins long terme, toute civilisation est vouée à disparaître. Cela s’est d’ailleurs produit des millions de fois depuis la formation de notre planète. Pour préserver l’humanité de ces inévitables apocalypses, des agents venus d’un lointain futur voyagent tout au long de l’histoire de la Terre : à chaque fin du monde, ils sauvent ce qui peut l’être, et permettent ainsi à notre espèce de renaître de ses cendres. Mais toute intervention sur l’histoire a des conséquences, parfois tragiques… Pierce est l’un de ces agents, un patrouilleur du temps promis à une brillante carrière. Pourtant, sa vie bascule le jour où sa famille et l’époque qui l’abritait sont « effacées » par une nouvelle version de l’histoire, tel un palimpseste. Son seul espoir réside à la fin des temps, où sont archivés tous les pans disparus de l’histoire.

Ce que j’en ai pensé

Dès le début, j’ai accroché à ce roman, intriguée par le nouveau monde qui m’était offert dans les premières pages. Qui est Pierce ? Quel est son travail ? Que s’est-il passé sur Terre ? J’aime normalement énormément toutes les réflexions sur le cours du temps. Et puis je me suis rendue compte  que la trame est somme toute assez classique : l’idée d’hommes à l’écart du temps, qui contrôlent les autres et ont un impact sur l’évolution de l’humanité. Je venais juste de lire La fin de l’éternité d’Asimov, que j’ai d’ailleurs trouvé bien meilleur (je vous en parlerai à l’occasion), sur le même thème, ce qui a un peu tari mon enthousiasme sur ce livre.

Et puis brusquement, cela se complique. L’auteur entre dans des considérations complexes lorsqu’il évoque les cours auxquels assiste Pierce, lors de sa formation, sur l’histoire du système solaire. J’avoue que j’ai décroché à ce moment-là. Cette longue énumération du travail de la STASE, la patrouille du temps, sur notre Terre qu’ils décrochent de son orbite, et isolent pour la sauver de l’impact avec la galaxie d’Andromède. Moi qui adore la science fiction, pour une fois je me suis dit : il va trop loin, c’est complètement délirant. Bref la deuxième partie du roman m’a laissé froide. Du coup je n’ai fait aucun effort pour comprendre la fin, un peu embrouillée à mon sens, avec la rencontre par Pierce de son double futur, sa sortie du temps, etc. c’est trop pour moi ! Il faut dire aussi que le vertige donné par la réécriture de l’histoire de l’Univers a peut-être été court-circuité par la forme du roman court qui a été adoptée. Tout est finalement un peu trop rapide, surtout pour traiter un thème si important.

C’est vraiment dommage car j’étais très emballée au départ par ce roman, et puis finalement, j’en suis ressortie déçue. Je ne peux pas écarter l’idée que c’est peut-être de ma faute, je n’ai pas tout saisi…

Par la même occasion, en passant j’ai découvert le genre de hard-science fiction : c’est un genre dans lequel les technologies décrites, les formes sociétales présentes dans l’histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l’état des connaissances scientifiques au moment où l’auteur écrit l’œuvre. Alors je m’interroge, dans mon inculture scientifique totale : déplacer la Terre à des millions de kilomètres, est-ce vraiment possible ? Peut-être est-ce finalement l’explication de ma déception : je n’ai pas saisi le côté sûrement génial des postulats de Stross sur l’histoire de l’univers …ou alors est-ce lié à son écriture ? car je n’avais aucun problème en lisant Asimov dont les romans ont toujours un côté très scientifique.

Au final, je ne sais pas.

Cependant, je vous invite à le découvrir si vous êtes accroc de science-fiction pure et dure. Sinon, s’abstenir.