La Fille de l’Irlandais / Susan Fletcher (2004)

fille irlandais

La Fille de l’Irlandais est le premier roman de l’Anglaise Susan Fletcher, dont j’avais adoré Avis de Tempête et Un bûcher sous la neige. Pour autant, même s’il a été couronné par deux prix littéraire et lui a faiît connaître le succès, pour moi, La Fille de l’Irlandais est loin d’être son meilleur …

La Fille de l’Irlandais c’est Evangeline, fille d’un voleur rouquin qui séduisit sa mère puis disparut à jamais. Lorsque cette dernière meurt brusquement, Evie se voit confiée à ses grands-parents au Pays de Galles, où ses cheveux roux vont faire sensation : mauvais souvenirs ou fascination, le premier été qu’elle va passer là-bas la changera à tout jamais.

Au milieu de cette effervescence, Evie tente de percer les secrets de sa naissance …

Le roman est construit assez classiquement sur des flash back et des allers retours dans le temps : Evie est enceinte d’un homme qui a 16 ans de plus qu’elle, qui l’a connu enfant, et à 29 ans, elle se remémore l’été de ses 8 ans, marquée par la disparition d’une fillette dans le village de ses grands-parents et sa propre adaptation à un nouveau milieu où tous ne sont pas heureux de sa venue.

Le premier sentiment que j’ai ressenti dans cette lecture est le malaise : tout tourne autour de la disparition brutale de cette petite fille, Rose, et d’un homme mystérieux que Evie a vu à plusieurs reprises et qui semble la menacer. La petite fille a conscience qu’il se passe quelque chose de mal, que les adultes trouvent malsain, tout le monde se barricade et le malaise du lecteur augmente à chaque page, au fur et à mesure que l’on avance vers la révélation du drame.

Mais les flash back ont l’inconvénient d’agacer : l’Ève à 29 ans n’est pas vraiment fouillée, elle est juste la narratrice et finalement, il aurait été plus simple de raconter directement l’histoire du point de vue de son double de 8 ans. J’ai eu l’impression que l’auteur s’était un peu compliquée la vie pour rien.

D’autant que le style n’est pas flamboyant, sans rapport avec celui de Un bûcher sous la neige et d’Avis de tempête où l’on sent qu’elle est parvenue à une certaine maturité littéraire. Ici j’ai été incapable de me laisser emporter par le texte, et j’ai vu arriver la fin avec soulagement.

En bref, une déception malgré quelques bons morceaux. Mais je vous conseille plutôt chaudement les deux autres textes …

5 commentaires

  1. J’ai « Avis de tempête » chez moi depuis un moment…il faut vraiment que je prenne le temps de le lire…mais je retiens qu’il vaut mieux éviter celui-ci!

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