Été 1956 : lassé de l’ingratitude des Français et de la médiocrité de leurs dirigeants, le libérateurs de la France décide de prendre quelques vacances bien méritées … sur une plage bretonne (très bon choix, soit dit en passant !). Accompagné de sa femme Yvonne, de son fils, de son aide de camp Lebornec et du chien Wehrmacht, nostalgique du Reich (mention spéciale pour lui !), il va vivre des vacances mouvementées, car après tout il est le général de Gaulle !
Grandiloquent, grand tout court (De Gaulle assène un « avancez voyons, puisque je vous dis que nous avons pied » à Lebronec, piètre nageur, au bord de la noyade), narcissique et conquérant il va être … lui-même, durant ces quelques jours de repos, malgré quelques surprises …
Le personnage recréé par Ferri est hilarant, touchant, souvent un peu ridicule mais terriblement drôle, plus proche de Jacques Tati que de Napoléon ! Et pourtant tous les sujets « graves » y passent : la politique française, la guerre, Churchill (des pages truculentes !) mais aussi amourettes et galettes ! Un cocktail anachronique et détonnant qui m’a fait mourir de rire d’un bout à l’autre de situations simples mais bien amenées, drôles sans être grinçantes car Ferri évite de rentrer dans des polémiques politiques.
En bref j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le scénariste de ma série préférée Le retour à la terre, dessinée par Manu Larcenet, et je ne peux que vous conseiller cet album, à mettre dans votre valise pour l’été ! 🙂
[Le personnage imaginé par Ferri apparaît initialement au sein d’un recueil collectif de bande dessinée intitulé Vive la Politique, avant de devenir l’élément central de l’album de 2007. Une suite est prévue depuis longtemps mais pas encore parue, De Gaulle à Londres.]
Effectivement, cela a l’air d’une chouette lecture ! J’avais adoré « Le retour à la terre » alors cette bd ne pourrait que me plaire…merci pour ton billet !