L’île des beaux lendemains / Caroline Vermalle (2013)

île vermalle

« Cessez donc donc caquetages et demandez plutôt au Grand Paon de Nuit. Lui il a des choses à vous apprendre, si au moins vous êtes assez lépidoptères pour l’écouter. »

Si on s’intéresse de près aux papillons – ces petites bêtes qui nous sont si familières et pourtant si belles – on peut s’apercevoir, comme Caroline Vermalle avant nous, qu’ils ont beaucoup de choses à nous apprendre … Et lorsqu’ils se laissent porter par les doux zéphyrs qui leur apportent les dernières nouvelles, ils se transforment en de merveilleux traducteurs du vent, et en de splendides conteurs.

Dans un texte plein de poésie – due en particulier à la narration faite par des lépidoptères (ou plus familièrement papillons) – l’auteur de L’île des beaux lendemains nous offre une histoire peu banale, et nous laisse croire que la vie n’est pas finie à 70 ans passés, comme le pense l’héroïne Jacqueline qui quitte son mari pour quelques jours et se retrouve plongée dans un passé qui ne l’a jamais quitté depuis ses dix-sept ans.

« La mousse était ratée. Ratée. Comme ses rêves de littérature. Comme ses rêves d’enfants. Comme ces dîners où elle n’avait pas brillé. Comme ces réunions de famille où l’on se taisait. Comme son mariage. Comme le moment où elle avait fui. Comme ce jour de 1953 où elle n’avait pas fui. Comme tant de jours et comme la somme totale des jours. »

J’espère qu’un jour je ne vais pas me réveiller comme Jacqueline et me dire que j’ai tout raté. Mais j’aurais toujours le texte de Madame Vermalle pour me rappeler que même si c’était le cas, il est toujours possible de changer, alors même que tout semble fini.

Mais mieux, il nous apprend à oser, et à faire les choses quand on le peut. « On se dit qu’on a du temps, et qu’on fera tout ça plus tard, quand il y aura les bonnes conditions et tout. Mais les bonnes conditions, elles arrivent jamais. »

Hymne à la vie et à l’amour, ce roman est un texte simple, mais beau, qui m’a touchée en plein cœur – et pas seulement parce qu’on y parle de mes bestioles préférées ! 🙂

IMG_0105Le Flambé

16 commentaires

  1. Depuis que j’ai vu ce livre chez George j’ai envie de le lire. Sur le même thème, sans les papillons, je te conseille A Melie sans mélo de Barbara Constantine, une bonne bouffée d’air frais. Beau billet en tout cas

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