L’auteur
KAWAKAMI Hiromi est née en 1958 à Tokyo et elle a remporté en 2000 le prix Tanizaki pour« Les Années Douces » (l’équivalent de notre Prix Goncourt). Elle a écrit d’autres nouvelles et romans, qui ont beaucoup de succès au Japon.
Le livre (présentation de l’éditeur)
Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais, qu’elle appelle « le maître ». Elle est, semble-t-il, une célibataire endurcie, quant à lui, il est veuf depuis de longues années. Et c’est insensiblement, presque à leur cœur défendant, qu’au fil des rencontres les liens se resserrent entre eux.
Ce que j’en ai pensé
Conseillé par le Club des Lectrices pour qui ce livre a apparemment été un coup de coeur, j’ai pourtant été déçue à cette lecture. J’ai l’impression de n’avoir fait que survoler le texte, ne parvenant pas à y rentrer.
Peut-être est-ce dû au malaise que j’ai ressenti face à ces deux êtres perdus qui ne savent que boire (tiens d’ailleurs ça m’a donné envie de goûter du saké, c’est très bon !) et dont les relations sont, d’après moi, rien moins que malsaines : le maître m’a agacé avec ses manies et ses grands airs, Tsukiko m’a énervé à ramper devant lui et par son manque d’énergie, d’ambition, de vie !
On y retrouve pourtant un exemple typique de l’écriture japonaise, que j’avais tant aimé chez Yoko Ogawa (La marche de Mina, dont pourtant l’histoire était très ténue) et Murakami, autant ici je me suis un peu ennuyée. Un peu trop de douceur, de retenue peut-être ? ou alors ce n’était pas la bonne période, alors que mon esprit a besoin en ce moment de « nourritures spirituelles fortes » pour vaincre la monotonie de la vie qui m’habite actuellement ? difficile à dire.
Au final, je l’ai lu rapidement et je ne pense pas qu’il m’en restera grand chose … Comme quoi, les goûts littéraires peuvent énormément différer, y compris entre personnes très proches. Mais je m’en voudrais de décourager d’éventuels lecteurs plus sensibles que moi à cette écriture tranquille. Pour avoir d’autres avis, vous pouvez lire ceux de Delphine ou George.
Je serai cependant curieuse de lire le manga qui en a été adapté …
Tu as mis le liens vers mon ancien blog, voilà la bonne adresse http://delphinesbooksandmore.fr/les-annees-douces-hiromi-kawakami
Je vois que tu es effectivement passée bien à côté. Moi je garde un joli souvenir de cette lecture !
Quelle rapidité ! Désolée, je suis tombée dessus en cherchant sur Google, je n’ai pas vérifié l’adresse …
Eh oui je me doutais que tu serais surprise … mais bon, la subjectivité et le contexte des lectures, c’est terrible ! 🙂 Heureusement on se rejoins sur d’autres choses …
ps: le commentaire précédent a été écrit avec le compte du blog de la BU de nanterre (en construction), sorry…
Une très belle découverte que ce roman… Je l’avais dévoré et il m’avait vraiment touchée, peut-être en parallèle des illustrations de Taniguchi que j’imaginais (je n’ai toujours pas lu son adaptation en BD).
Oui décidément il a fait l’unanimité dans la blogosphère … mais non vraiment, il ne m’a pas emballée !
Depuis ce roman je rêve de boire du saké chaud !!!!!!!!
Moi aussi ! et c’est ce que j’ai fait samedi midi, au japonais en face de la Griffe noire, et c’est très bon ! 😉