Gros-Câlin (1974) / Romain Gary

Je ne ferai pas l’affront ici de présenter cet auteur, le seul dans l’histoire à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt …

L’oeuvre : publié en 1974, sous le pseudonyme d’Emile Ajar, ce livre retrace l’histoire de M. Cousin, un statisticien qui cherche désespérément à combler le vide de son existence. À défaut de trouver l’amour chez ses contemporains, il s’éprend d’un python adulte capable de l’enlacer.

Ma critique :

Je suis un peu embetée pour commenter ce livre. Ce n’est pas que je ne l’ai pas apprécié car comme pour La Vie devant Soi, j’ai adoré l’humour et l’écriture de Romain Gary : on rentre dedans tout de suite, on s’attache au personnage, on sourit à ses tics et à ses manières de parler et de penser. Désarçonné au départ, on finit par comprendre petit à petit la manière dont il réflechit, qui est très étrange mais qui en réalité est juste un paravent pour masquer la solitude immense dans laquelle il vit (ah la solitude des pythons à Paris). On ressent des pincements au coeur au fur et à mesure où l’on comprend qu’il vit dans un monde d’illusions, qu’il n’est pas fait pour vivre dans cette société technocrate et individualiste. Il ne semble pas y avoir de place pour lui dans cette dernière, alors qu’il a un trop plein d’amour à partager. Il est désespérement en recherche de chaleur humaine, il est en manque de « creux de main » (comme il prend sa souris au creux de sa main pour la protéger et la rassurer – c’est à des moments comme cela que j’ai eu envie de pleurer.)

Mais d’un autre côté on a parfois du mal à le suivre, certains de ses monologues sont trop longs, trop délirants, trop abstraits. De plus, j’ai moyennement apprécié la fin. C’est le plus gros point négatif pour moi finalement.

Cependant cela reste pour moi un bon livre, une belle découverte de Romain Gary encore !

 

Des extraits :

« Oui, la vie, ça demande de l’encouragement ».

« Il y avait là peut-être une amitié à naître, à cause de l’incompréhension entre les gens, qui sentent ainsi qu’il ont quelque chose en commun ».

« La vie est une affaire sérieuse, à cause de sa futilité »

« J’ai parfois l’impression que l’on vit dans un film doublé et que tout le monde remue les lèvres mais que ça ne correspond pas aux paroles. On est tous post-synchronisés et parfois c’est très bien fait, on croit que c’est naturel. »

« Je suis parfaitement capable de susciter un sourire d’amitié chez une montre. J’ai ça en moi. »

 

PS : ça y est je suis mini-challenger Romain Gary ! Mon objectif désormais : Moyen-Challenger !

(Pour des infos sur le challenge : Voir Challenge Romain Gary sur Delphine’s Books)

12 commentaires

    1. Oui j’ai beaucoup aimé ce côté humoristique et fantaisiste aussi ! mais il y a quelque chose qui m’a gêné tout le long dans ce livre. Et j’ai été trop déçue par la fin pour dire que j’adore …

  1. Je vois que ton avis rejoint celui que j’avais eu à l’époque. Beaucoup trop loufoque pour moi. Mais si tu as toujours envie de lire Gary, c’est l’essentiel !

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